Dieses Jahr bieten wir Ihnen in unserem Fokus Frankreich ein wahres Panorama von Spielfilmen aus allen Genres. In den Gassen der Tübinger Altstadt werden Sie fabelhaften Gästen begegnen, in den Kinosälen mit ihnen diskutieren. Entdecken Sie den Reichtum der französischen Kultur!
Nous vous proposons un véritable panorama de longs métrages, issus de tous les genres cinématographiques et provenant de tous les horizons, avec des invités fabuleux que vous pourrez peut-être rencontrer dans nos salles ou croiser dans les ruelles de la vieille ville. Découvrez la richesse de la culture français!
Ombres et lumières | Licht und Schatten
von Carolina Kaube, Pauline Paaßens, Jannik Köhler
40 Jahre Französische Filmtage Tübingen, 40 Jahre Filme aus der Frankophonie, zum ersten Mal ein Fokus Frankreich.
Interview mit Christopher Buchholz, Festivalleiter
Warum haben wir dieses Jahr einen Fokus Frankreich?
Seit Jahren haben wir einen Länderfokus: Québec, Belgien, Schweiz, Afrika. Frankreich war es nie, weil grundsätzlich die meisten Filme aus Frankreich kommen. Fürs Jubiläum dachte ich: Komm, machen wir Frankreich – es wird Zeit! Ein Fokus wirkt wie ein Scheinwerfer. Ein Scheinwerfer hebt hervor, betont, beleuchtet …
Du bist in Los Angeles und in Paris aufgewachsen. Woher kommt deine Begeisterung für das französische Kino?
Auch wenn ich nicht durfte, habe ich als Kind unter dem Sofa meiner Eltern heimlich Fernsehen mitgeschaut. Nachts. Tolle Filme. Selbst wenn ich mit manchen französischen Filmen der Nouvelle Vague nichts anfangen konnte. Das hat sich aber total geändert. Als ich hier als Festivalleiter begann, habe ich mir auf den Zugfahrten von Berlin nach Tübingen alle Filme von Éric Rohmer angesehen. Die Mitreisenden haben sich gewundert, weil ich nur gelacht habe. Super Filme, unglaublich geschrieben und gespielt!
Die Franzosen sind starke Drehbuch-Schreiber*innen. Sie schaffen es, ernste Themen mit Witz zu behandeln, und verstecken in einer Komödie große soziale Themen. Immer geht es um Kulturvermittlung. Kultur spielt eine enorm wichtige Rolle im französischen Film und Fernsehen. Kulturschaffende werden unglaublich unterstützt. Besonders auf die Filmbranche trifft das zu.
Was verbindest du mit Licht und Schatten, wenn du an Frankreich denkst? Welche Filme laufen in unserem Programm?
Wir können mehr über Frankreich erzählen, wenn wir seine Licht- und Schattenseiten beleuchten. Wie im Film über Pierre Bonnard, ein großer Maler und eine große französische Lichtgestalt. Wir hatten und haben unglaubliche Maler*innen, Musiker*innen, Filmkomponist*innen – deswegen auch das Konzert der Reutlinger Philharmonie mit französischer Filmmusik.
Außerdem präsentieren wir den Film L’Abbé Pierre. Ein Priester, der sich zeitlebens für Obdachlose eingesetzt und die Hilfsorganisation Emmaüs gegründet hat. Licht und Schatten: Ich habe nur geheult, als ich diesen Film in Cannes gesehen habe.
60 Jahre deutsch-französische Freundschaft: Der Film De Gaulle zeigt einen der größten französischen Politiker, der 1963 mit Konrad Adenauer den Élysée-Vertrag unterzeichnet hat. Dazu veranstalten wir eine Diskussion. Außerdem haben wir einen bewegenden Shoa-Film Les Suppliques im Programm: Bittgesuche von jüdischen Mitbürger*innen an ihren Henker Pétain.
Was können die Zuschauer*innen aus dem Fokus Frankreich mitnehmen?
Filme sind wie ein Spiegel. Es ist toll, wenn du einen Film siehst und etwas über andere erfährst: wie sie flirten, wie sie essen, wie sie lieben. Und sagst dir: Ich bin auch so! Wir brauchen echte Geschichten, in denen wir uns wiedererkennen und uns näherkommen.
Unsere Filme zu französischer Geschichte, Immigration, Kultur, Landschaft, Politik und sozialen Problemen:
Avant que les flammes ne s’éteignent, De Gaulle, Les Filles de l’escadron bleu , Les Suppliques, Bonnard, Pierre et Marthe, L’Abbé Pierre, Sur les chemins noirs, Le Retour, Une affaire d’honneur, 16 ans, Marie-Line et son juge , La grande magie, Le Livre des solutions.
Pour la première fois en 40 éditions du Festival international du film francophone, en 40 ans de films de la francophonie, un Focus France.
Entretien avec Christopher Buchholz, directeur du festival
Pourquoi un Focus France cette année ?
Depuis plusieurs années, nous faisons des Focus sur différents pays ou régions francophones : le Québec, la Belgique, la Suisse, l’Afrique. Il n’y en a jamais eu sur la France parce que, en principe, la plupart des films que nous présentons sont des films français. Pour le jubilée, je me suis dit : « Allons-y, faisons notre focus sur la France, il est grand temps ! » Un focus, c’est comme un projecteur, ça met en relief, ça accentue, ça met en lumière…
Tu as grandi entre Los Angeles et Paris. D’où te vient ta passion pour le cinéma français ?
Malgré l’interdit, je me glissais sous le canapé de mes parents pour regarder en cachette la télévision avec eux. La nuit. Des super bons films. Même si je ne comprenais rien aux films de la Nouvelle Vague française. Ce dernier point a bien changé entre temps. Quand j’ai pris mes fonctions de directeur du festival ici, j’ai regardé dans le train entre Berlin et Tübingen toute la filmographie de Éric Rohmer. J’ai ri pendant tout le voyage, les autres passagers n’en revenaient pas. Ce sont des excellents films, incroyablement bien écrits et joués !
Les scénaristes français sont très doués. Ils parviennent à traiter de sujets sérieux avec humour et, dans leurs comédies, ils laissent apparaitre en filigrane de graves problèmes de société. L’accès à la culture est un enjeu primordial. Celle-ci joue un rôle éminemment important dans le domaine du cinéma et de la télévision en France : les créateur.trices sont incroyablement soutenu.e.s. C’est particulièrement vrai dans la branche du cinéma.
Quels liens fais-tu entre notre fil rouge, „Ombres et lumières“, et la France ? Parle-nous des films au programme !
J’ai pensé que nous pourrions en dire plus sur la France en explorant ses zones d’ombre et de lumières. Par exemple avec le film sur Pierre Bonnard, un très grand peintre et assurément une grande figure de lumière française. Nous avons eu et avons encore en France d’incroyables peintres, musiscien.nes, compositeur.trices de musiques de film, en témoigne le concert de musiques de film françaises que donnera la philharmonie de Reutlingen.
Nous allons également projeter le film L’Abbé Pierre, dédié à ce prêtre engagé toute sa vie auprès des sans-abris qui est aussi connu pour avoir fondé l’organisation de solidarité Emmaüs. Ombres et lumières : quand j’ai vu ce film à Cannes, je n’ai pas pu retenir mes larmes.
Nous célébrons cette année 60 ans d’amitié franco-allemande : Le film De Gaulle brosse le portrait du fameux homme politique français qui signa le traité de l’Élysée avec Konrad Adenauer en 1963. Nous animerons une discussion à ce sujet. Par ailleurs, nous avons au programme un film poignant sur la Shoa, Les Suppliques : il s’agit des requêtes adressées par des Juifs à leur bourreau, Pétain.
Qu’est-ce que le public peut retenir de ce Focus France ?
Les films sont comme des miroirs. C’est chouette de regarder un film et d’apprendre quelque chose sur les autres : comment ils flirtent, comment ils mangent, comment ils aiment. Et on se dit : « Je suis pareil, je connais ça ! » Nous avons besoin de vraies histoires dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître et nous rapprocher.