Jubiläum: 4 Filme aus 4 Jahrzehnten |
40ième anniversaire : 40 ans d’émotions
von Hasan Ugur
Zum 40. Jubiläum der Französischen Filmtage Tübingen | Stuttgart präsentiere ich Ihnen eine Retrospektive von vier symbolträchtigen Filmen aus vier Jahrzehnten, die die Geschichte unseres Festivals geprägt haben. Sie wurden von Kritiker*innen und Publikum gefeiert und sind allesamt qualitativ hochwertige Werke, die einen unvergesslichen Eindruck in der Geschichte des Festivals hinterlassen haben. Reisen wir gemeinsam durch die Zeit!
Sans toit ni loi (1985) von Agnès Varda
Eine junge Frau streift auf der Suche nach ihrer Identität und auf der Flucht vor der Gesellschaft umher. 1985, bei den Filmfestspielen von Venedig, wurde der Film mit dem Goldenen Löwen ausgezeichnet. Mit der Auswahl dieses Filmes wollten wir eine junge Schauspielerin ehren, die nicht nur die Hauptrolle im Film spielte, sondern auch die neue Generation des französischen Kinos verkörperte: Sandrine Bonnaire. Ungeachtet ihres jungen Alters hatte sie bereits eine beeindruckende Filmographie vorzuweisen. In Tübingen wurde sie triumphal empfangen und die Vorführung von Sans toit ni loi war ein Höhepunkt des Festivals. Die Begegnungen mit den Zuschauer*innen, bei denen Sandrine Bonnaire über ihren Werdegang und ihre Arbeit sprach, wurden hochgeschätzt. Die Hommage war ein großer Erfolg. Einige Jahre später kam sie erneut nach Tübingen und präsentierte den Film Joueuse.
Bezness (1992) von Nouri Bouzid
Aus der Sicht eines jungen Gigolos untersucht der Film die sozialpolitischen Auswirkungen des Tourismus. 1990 zeigten wir Les Sabots en or, den zweiten Spielfilm von Nouri Bouzid. Aus Hochachtung für seine Arbeit koproduzierte der SWR später den nächsten Film des Filmemachers: Bezness. Der Film wurde bei der Quinzaine des Réalisateurs in Cannes ausgezeichnet, bevor der Regisseur während der Fußball-EM in Tübingen ankam. Nouri Bouzid, der ein großer Fußballfan ist, schaffte es, seinen Film zu präsentieren, während er gleichzeitig mit einem Auge das Spiel verfolgte. Die Resonanz des zahlreichen Publikums war überwältigend; der Film wurde mit dem allerersten Tübinger Publikumspreis ausgezeichnet.
L’Auberge espagnole (2002) von Cédric Klapisch
Diese Kultkomödie feiert Vielfalt und Freundschaft in einer Wohngemeinschaft in Barcelona. Der Film war ein weltweiter Erfolg und hat sowohl die französische Filmgeschichte als auch das Tübinger Publikum geprägt. 2003 war es der Eröffnungsfilm des Festivals. Cédric Klapisch war unser Ehrengast. Wir würdigten ihn mit einer Hommage und zeigten mehrere seiner Filme. Ich war Besucher des Festivals und stand damals vor der schwierigen Entscheidung, nach Deutschland zu ziehen oder in Frankreich zu bleiben. Nie werde ich den Moment vergessen, als ich nach der Vorführung von Peut-être im Kino Museum ein paar Worte mit Cédric Klapisch wechselte. Und da wusste ich plötzlich: Ich liebe dieses Festival und ziehe nach Deutschland!
Tomboy (2011) von Céline Sciamma
Dieser sensible und einfühlsame Film erforscht das Thema Geschlechteridentität aus der Sicht eines Kindes. Ein Mädchen gibt sich als Junge aus. Der bei der Berlinale prämierte Film Tomboy ist der zweite Spielfilm von Céline Sciamma und wichtig, um ihr Filmschaffen zu verstehen. Mit diesem Film konnte sich die Regisseurin sowohl beim Publikum als auch bei den Kritiker*innen als wichtige Stimme des französischen Kinos profilieren. Als sie nach Tübingen eingeladen wurde, war ich überrascht, sie in Begleitung von Adèle Haenel zu sehen. Wir hatten zwei Gästinnen eingeladen, die später eine der größten Regisseurinnen und eine der größten Schauspielerinnen unserer Zeit werden sollten.
Ich lade Sie dazu ein, diese herausragenden Filme (neu) zu entdecken. Sie haben dazu beigetragen, die FFT zu einem nicht mehr wegzudenkenden Event in Tübingen zu machen! Feiern wir gemeinsam das 40-jährige Jubiläum des Festivals!
An dieser Stelle möchte ich mich herzlich bei Stefanie Schneider, Bernd Wolpert, Jörg Wenzel, Bärbel Mauch, Paulo de Carvalho und Susanne Hockling für ihre wertvollen Beiträge und Erinnerungen bedanken.
4ième anniversaire : 40 ans d’émotions
Pour célébrer les 40 ans du FIFF de Tübingen Stuttgart, je vous propose une rétrospective de quatre films emblématiques, un par décennie, qui ont marqué l’histoire de notre Festival. Saluées par la critique et le public, ce sont des œuvres de qualité qui ont laissé une trace indélébile dans l’histoire du Festival. Voyageons ensemble à travers le temps !
Sans toit ni loi (1985) de Agnès Varda
C’est l’histoire d’une jeune femme errante en quête d’identité, fuyant la société. Le film a été récompensé par le Lion d’or à la Mostra de Venise en 1985. Nous avions décidé de rendre hommage à une jeune actrice qui incarnait la nouvelle génération du cinéma français, occupant ici le rôle principal du film, Sandrine Bonnaire. Malgré son jeune âge, elle avait une filmographie déjà impressionnante. À Tübingen, elle reçut un accueil triomphal et la projection de Sans toit ni loi a été un véritable moment fort du Festival. Ses rencontres avec le public, lors desquelles elle a parlé de son parcours et de son travail, ont été très appréciées. L’hommage a été un grand succès. Elle est revenue quelques années plus tard présenter Joueuse.
Bezness (1992) de Nouri Bouzid
Le film explore les conséquences sociales du tourisme vues par un jeune gigolo. En 1990, nous avions montré Les sabots en or, le second long métrage de Nouri Bouzid. Admirative de son travail, la SWR coproduira par la suite Bezness, le prochain film du cinéaste. Il fut récompensé à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes avant d’arriver à Tübingen en plein Championnat d’Europe de football. Nouri Bouzid, grand fan de foot, a réussi à présenter son film tout en gardant un œil sur le match. L’accueil du public, venu nombreux, a été grandiose, à tel point que le film reçut le tout premier Prix du Public de Tübingen.
L’Auberge espagnole (2002) de Cédric Klapisch
C’est une comédie culte célébrant la diversité et l’amitié dans une auberge espagnole à Barcelone. Succès planétaire, le film a tout autant marqué l’histoire du cinéma français, que le public de Tübingen. Il a fait l’ouverture du festival cette année-là. Cédric Klapisch était notre invité d’honneur. Nous lui avions rendu hommage en montrant plusieurs de ses films. Quant à moi, simple spectateur acculé à une décision cruciale : venir vivre en Allemagne ou rester en France, je n’oublie pas le moment où j’ai échangé quelques mots avec Cédric Klapisch après la projection de Peut-être au Kino Museum. Et là je me suis dit : j’aime ce festival ! Je déménage en Allemagne !
Tomboy (2011) de Céline Sciamma
Ce film sensible et délicat explore l’identité de genre à travers les yeux d’une enfant qui se fait passer pour un garçon. Primé à la Berlinale, Tomboy est le deuxième long métrage de Céline Sciamma et est essentiel pour comprendre son cinéma. Il lui permet-il de s’imposer comme une voix importante du cinéma français tant auprès du public que de la critique. Invitée à Tübingen, quelle ne fut pas ma surprise de la voir accompagnée d’Adèle Haenel ! Nous avions avec nous deux invitées qui allaient devenir respectivement l’une des plus grandes réalisatrices et l’une des plus grandes comédiennes de notre temps.
Je vous invite à découvrir ou à redécouvrir ces films exceptionnels qui ont contribué à faire du FIFF un événement incontournable de Tübingen ! Célébrons ensemble les 40 ans du Festival !
Je tiens à saluer chaleureusement Stefanie Schneider, Bernd Wolpert, Jörg Wenzel, Bärbel Mauch, Paulo de Carvalho et Susanne Hockling pour leurs contributions et leurs souvenirs si précieuses.