Fabrice Du Welz
Von allen europäischen Filmregisseuren, die Anfang der 2000er-Jahre von sich reden machen, ist er zweifellos der außergewöhnlichste und spannendste. Fabrice Du Welz, 1972 in Brüssel geboren, erreichte Aufmerksamkeit, als er 1999 beim Internationalen Festival des Fantasyfilms in Gérardmer den Großen Preis für Kurzfilme mit Quand on est amoureux, c’est merveilleux gewann, in dem Jackie Berroyer mitspielte.
Fünf Jahre später arbeitete er für seinen ersten Spielfilm Calvaire erneut mit dem Schauspieler zusammen und betraute ihn mit der Rolle eines Gastwirts, der einen charmanten Sänger für älteres Publikum (Laurent Lucas) gefangen hält. Der Film, der teilweise von der Dokumentarsendung Strip-Tease und dem französischen Genrekino der 70er- und 80er-Jahre inspiriert wurde, sorgte in Gérardmer erneut für Aufsehen, wo er drei renommierte Preise gewann und einen Autor mit einem einzigartigen Talent offenbarte.
Grenzüberschreitung und schwarzer Humor gehen bei ihm Hand in Hand mit makabrer Poesie und echter Empathie für Menschen, die am Rande der Gesellschaft stehen. Das am häufigsten wiederkehrende Thema in Du Welz‘ Filmen ist jedoch die Amour fou, die keine Grenzen kennt und diejenigen, die sie leben, und diejenigen, die sich ihr widersetzen, gleichermaßen entflammt wie zerstört. Diese blinde Liebe ist es auch, die Emmanuelle Béart in Vinyan (2008) antreibt: Auf Werner Herzogs Spuren lässt Du Welz die Schauspielerin in den burmesischen Dschungel eintauchen, wo sie nach ihrem Kind sucht, das während eines Tsunamis verschwunden ist, und wo sie in einer Welt gefangen ist, die an einen wachen Albtraum erinnert. Calvaire ist seltsam, gruselig und erfüllt von traumhafter Natur, wobei die Fähigkeit, die Natur zu einer eigenständigen Figur zu machen, ein Kennzeichen ist, das allen Filmen des Regisseurs gemeinsam ist.
Nach krisengeplagten Erfahrungen mit dem Krimi Colt 45 (dem 2013 mitten in den Dreharbeiten das Budget gekürzt wurde) kehrte Du Welz mit Alleluia (2014) voller Energie zurück. Der Film erzählt mit selten gesehener emotionaler Kraft vom mörderischen Kreuzzug eines Serienmörderpaares (Laurent Lucas und Lola Dueñas) und orientiert sich dabei an den berühmten Lonely Hearts Killers. Daraufhin drehte er seinen ersten Film in den USA, den Großstadt-Thriller Message from the King mit dem verstorbenen Chadwick Boseman.
Auch wenn Du Welz in seiner Faszination für das Böse in Verbindung mit hoher technischer Meisterschaft sich dem großen amerikanischen Regisseur Richard Fleischer annähert, ist es Charles Laughtons Die Nacht des Jägers (1955), an den man bei Adoration (2019) denkt. Er erzählt darin von der Flucht eines Jungen und einer Jugendlichen aus einer psychiatrischen Klinik in eine faszinierende und geheimnisvolle Natur, die wie aus einem von Gustave Doré illustrierten Märchen entsprungen ist.
Obwohl der Wahnsinn nie weit entfernt ist und die Vorstellung von der absoluten Liebe erneut im Mittelpunkt steht, bilden psychische Gewalt und friedliche Anmut diesen filmischen Abschluss der Ardennen-Triologie. In seinem letzten Film, Inexorable (2021), spielt Du Welz mit den Codes des Film noir und des häuslichen Thrillers, indem er einen Schriftsteller (Benoît Poelvoorde) und seine Frau (Mélanie Doutey) mit der Ankunft eines seltsamen jungen Mädchens aus dem Nichts (Alba Gaïa Bellugi) konfrontiert, die die bestehende Ordnung ihres Familienlebens erschüttern wird. Derzeit arbeitet er an Maldoror, einem Krimi, inspiriert vom Fall Marc Dutroux, der uns sicherlich wieder Stiche in Herz und Magen versetzen wird.
Cédric Delelée
FABRICE DU WELZ – L’IMPORTANT C’EST D’AIMER
De tous les cinéastes européens ayant émergé au début des années 2000, il est sans doute le plus singulier et le plus passionnant. Né à Bruxelles en 1972, Fabrice Du Welz se fait remarquer en remportant le Grand Prix du court métrage au Festival international du film fantastique de Gérardmer en 1999 avec Quand on est amoureux, c’est merveilleux, interprété par Jackie Berroyer.
Cinq ans plus tard, il retrouve le comédien pour son premier long métrage, Calvaire, et lui confie le rôle d’un aubergiste qui séquestre un chanteur de charme pour personnes âgées (Laurent Lucas) tombé en panne dans une forêt des Ardennes belges. En partie inspiré par l’émission documentaire Strip-Tease et le cinéma de genre français des années 70/80, le film fait encore une fois sensation à Gérardmer où il décroche trois prix prestigieux et révèle un auteur à l’univers unique en son genre, où la transgression et l’humour noir vont de pair avec une poésie macabre et une véritable empathie pour les êtres évoluant en marge de la société.
Mais le thème le plus récurrent des films de Du Welz reste l’amour fou, celui qui ne connaît aucune limite et qui enflamme autant qu’il détruit ceux qui le vivent et ceux qui s’y opposent. Cet amour aveuglant, c’est aussi celui qui anime Emmanuelle Béart dans Vinyan (2008) : marchant sur les traces de Werner Herzog, Du Welz plonge la comédienne dans la jungle birmane où elle recherche son enfant disparu lors d’un tsunami et se retrouve piégée dans un monde évoquant un cauchemar éveillé. À l’étrangeté glauque de Calvaire succède un onirisme plus abstrait, même si on retrouve une capacité à faire de la nature un personnage à part entière, une qualité commune à tous les films du réalisateur.
Après avoir connu une mauvaise expérience sur le polar Colt 45 (qui se voit amputé de son budget par la production en plein tournage en 2013), Du Welz revient en force avec Alleluia (2014), qui raconte, avec une puissance émotionnelle rare, la croisade meurtrière d’un couple de tueurs en série (Laurent Lucas et Lola Dueñas) en s’inspirant des fameux “tueurs de la lune de miel”. Il tourne alors son premier film aux États-Unis, le thriller urbain Message from the King, avec le regretté Chadwick Boseman.
Si sa fascination pour le mal alliée à une maîtrise technique assez folle rapprochent Du Welz du grand metteur en scène américain Richard Fleischer, c’est à La Nuit du chasseur (1955) de Charles Laughton qu’on pense dans Adoration (2019), où il raconte la fuite d’un jeune garçon et d’une adolescente évadée d’un hôpital psychiatrique dans une nature fascinante et mystérieuse, comme sortie d’un conte illustré par Gustave Doré.
À la brutalité frontale de Calvaire et de Alleluia succède une violence psychologique plus sourde et une grâce poétique plus paisible, même si la folie n’est jamais bien loin et que la notion d’amour absolu est encore une fois au cœur d’un récit qui vient conclure la “trilogie des Ardennes” entamée avec Calvaire et Alleluia. Dans son dernier film, Inexorable (2021), Du Welz joue avec les codes du film noir et du thriller domestique en confrontant un écrivain (Benoît Poelvoorde) et sa femme (Mélanie Doutey) à l’arrivée d’une étrange jeune fille surgie de nulle part (Alba Gaïa Bellugi) qui va bouleverser l’ordre établi de leur vie de famille avec des résultats dévastateurs.
Actuellement au travail sur le film Maldoror, ambitieux projet inspiré de l’affaire Marc Dutroux, avec de nouveau Benoît Poelvoorde, Fabrice Du Welz n’a pas fini de nous en mettre plein la vue et de nous retourner l’âme, le cœur et les tripes.
Cédric Delelée
Masterclass mit Fabrice du Welz:
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